Vigilance ! Le Longicorne à col rouge ou Aromia bungii
Vigilance ! Le Longicorne à col rouge ou Aromia bungii
Le Longicorne à col rouge ou Aromia bungii est un organisme de quarantaine prioritaire (OQP)[1].
Cela signifie que :
- (option 1) la présence de ce coléoptères représente une menace potentielle sur un plan économique, environnemental et/ou sanitaire de par les dommages qu’il peut provoquer
- (option 2) la présence de ce coléoptères est susceptible d’avoir des impacts inacceptables sur un plan économique, environnemental et/ou sanitaire.
L’État demande à tous (particuliers et professionnels) une grande vigilance et un signalement immédiat aux services concernés (DRAAF/SRAL et FREDON de votre région). À ce jour, il n’a toujours pas été détecté sur le territoire français.
Comment reconnaitre le Longicorne à col rouge?
Adulte
- Aspect caractéristique de longicorne avec des antennes aussi longues que le corps chez la femelle et beaucoup plus longues chez le mâle.
- Corps entre 2 et 4 cm de long.
- Tête et élytres noir brillant et un prothorax rouge vif (mais des individus entièrement noir brillant peuvent exister).
- Antennes et pattes noires.
Œufs
Les pontes sont déposées dans des anfractuosités d’écorce, sans marque d’oviposition. L’observation des œufs blancs de 6 à 7 mm, logés au sein de crevasses situées dans les 30 premiers centimètres au-dessus du sol est possible mais difficile.
Larve
Elle est blanche, atteint jusqu’à 5 cm au dernier stade de développement. Ses mandibules sont noires. Son prothorax présente une bande rougeâtre de forme irrégulière symétrique en partie frontale.
En cas de doutes, contactez les services concernés (DRAAF/SRAL et FREDON de votre région).
Quels sont les dommages caractéristiques de Longicorne à col rouge?
Les dégâts larvaires d’A. bungii peuvent induire une réduction de croissance marquée de l’arbre hôte. Ils sont visibles par la présence de sciure de couleur rougeâtre sur les branches, le tronc et/ou le sol. Les larves creusent principalement des galeries dans les branches maîtresses, mais des ramifications de plus petite section peuvent également être attaquées (taille minimum non connue, sections de 3 cm de diamètre infestées déjà observées). Les galeries atteignent jusqu’à 50 à 60 cm de long. Des larves de différents stades peuvent coloniser le tronc ou les branches, les plus âgées étant capables de coloniser le bois de cœur. Elles commencent à produire et à évacuer de la sciure deux semaines après leur éclosion. La quantité de sciure produite augmente avec le développement larvaire.
Attention : l’observation de sciure n’est pas un signe de présence spécifique d’A. bungii. Elle peut être due à l’activité d’autres insectes xylophages communs en Europe sur les Prunus spp.
La présence de trous d’émergence de l’insecte adulte à la base du tronc (forme ovale, jusqu’à 16 mm de diamètre maximum) peut indiquer qu’une première génération a achevé son développement. Cependant, des larves vivantes peuvent encore être présentes dans le bois et émergeront une ou plusieurs années plus tard.
D’où vient-il ?
Aromia bungii a été introduit à plusieurs reprises depuis 2011 en Allemagne (Bavière), puis en 2011 en Italie (Campanie, Lombardie).
Les voies potentielles d’introduction sont le bois et les produits faits de bois, les matériaux d’emballage en bois et les plants de pépinières de Prunus spp.
Il n’est pas pour l’instant observé sur le territoire français.
Pour plus d’information :
[1] Les organismes de quarantaine sont des organismes nuisibles qui ont une importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui ne sont pas encore présents dans cette zone, ou bien s’ils sont présents, le sont à distribution restreinte. Ils font l’objet d’une lutte officielle