Les moyens de lutte chimique sont limités et leur efficacité reste partielle. Les adultes sortant d’hivernage et les larves aux premiers stades sont les plus sensibles aux traitements, notamment de la famille des pyréthrinoïdes. Ces insecticides ne sont néanmoins pas recommandés à cause de leur faible persistance d’action, non sélectivité et risque d’apparition de résistance. Le moyen de protection le plus satisfaisant est à ce jour la barrière physique par filets Alt’carpo en périphérie des parcelles ou sur les rangs. Soigner l’étanchéité au sol pour une pleine efficacité. Les punaises se déplacent de façon privilégiée en marchant de la strate herbacée vers les vergers.
Pistes de recherche
Le programme FranceAgriMer SUPOR (CTIFL, INRAE, SudExpé, la Pugère et la Morinière, Chambre d’agriculture de SavoieMont-Blanc) évalue des méthodes de protection contre les punaises en vergers de pommiers et de poiriers : essais de barrières physiques, plantes pièges, attracticides et ennemis naturels en cours.
◗ Plantes pièges. Plus attractives que la plante cultivée, l’idée est d’attirer les punaises hors du verger. Intérêt potentiel du sorgho, du tournesol ou encore du millet (études États-Unis, Suisse).
◗ « attract and Kill ». Consiste à attirer (phéromones, plantes), concentrer les populations, cibler un traitement, détruire ou aspirer les insectes.
◗ Introduction d’ennemis naturels : coccinelles (Harmonia axyridis) ou perce oreilles (forficules) sont des prédateurs potentiels. Des parasitoïdes existent également, avec une efficacité très variable.
Par exemple, Trissolcus japonicus est recherché actuellement en France par
l’INRAE. Ce parasitoïde d’œufs d’origine asiatique a déjà été découvert
en Suisse et en Italie. S’il est présent en France, il pourrait être développé
pour offrir une solution de lutte durable contre la punaise diabolique.