Selon l’âge, l’espèce végétale et la localisation du point d’infection (par le sol ou par le système aérien), les symptômes peuvent être variables et plus ou moins facilement observables. Il arrive également que l’infection soit latente (pas de symptômes visibles) pendant des années et qu’elle ne se déclenche que lors d’un stress important.
Infection par le sol
En cas d’infection de jeune plants due par exemple à des graines contaminées, on peut observer que l’hypocotyle des plantules pourrit au niveau du sol et que les plantules s’écroulent, en présentant des symptômes de fonte des semis, peu caractéristiques du Fusarium du pin mais pouvant entrainer une suspicion de la maladie en pépinière.
Sur arbres jeunes ou adultes, une infection par se sol se traduit par des symptômes de nécroses racinaires et un étranglement du tronc au dessus du niveau du sol, accompagnés de la fragilisation du cortex qui aura alors tendance à se désagréger. Sous l’écorce, le bois peut prendre une teinte marron et présenter des chancres humides accompagnés de coulures de résine. On observera dans les stades avancés de la maladie une décoloration et un dépérissement foliaire, avec des rameaux bleuissant puis jaunissant perdant leurs aiguilles, pouvant aller jusqu’à entrainer la mort des individus contaminés.
Infection par la partie aérienne
Les symptômes observés sont un étranglement des branches au niveau du point d’infection, accompagné d’un dépérissement foliaire (bleuissement, jaunissement, brunissement puis perte des aiguilles). On observera là encore des chancres humides imbibés de résine qui s’accumule dans le bois sous l’écorce, et qui peuvent provoquer des coulures le long des branches et des troncs des arbres infectés. Aux stades les plus avancés de la maladie, l’ensemble du houppier peut être atteint et la maladie peut provoquer la mort des individus infectés.