Pour les agriculteurs
Exemple pour un élevage bovin
Des pertes de production
- La quantité et la qualité du fourrage : appauvrissement de la flore l’année de la pullulation mais aussi les années suivantes. La terre amenée en surface par les campagnols se mélange au fourrage. Le fourrage se conserve moins bien à cause des moisissures, il est moins appétant et moins nutritif pour les troupeaux ;
- La quantité et la qualité de lait : les taux protéiques sont bas en raison de la mauvaise qualité du fourrage, et les spores butyriques sont élevées car le foin contient trop de terre et de matière fécale ;
- La quantité et la qualité de la viande : les broutards sont plus petits et perdent environ 10% de leur masse musculaire par rapport à une année standard.
Fragilisation de la santé des agriculteurs
- Troubles psychologiques (hausse du mal-être) ;
- Risque accru de maladies pulmonaires (poumon du fermier) lié à l’inhalation importante de poussière (à titre d’exemple, cela peut représenter jusqu’à 30 kg de poussière par botte de foin (balles rondes) dans les étables.
- Le campagnol est vecteur de maladies graves transmissibles à l’homme, telles que la leptospirose (bactérie), la brucellose (bactérie), la tularémie (bactérie) ou l’échinococcose alvéolaire (parasite).
La santé des troupeaux
- Problèmes digestifs, diarrhée hémorragique ;
- Accumulation de terre dans la panse, occlusion et décès ;
- Délais de fertilité, avortement.
Des frais onéreux d’urgence
- Achat de fourrage pour compenser les pertes ;
- Rénovation des prairies dégradées (semences, main d’œuvre) ;
- Usure précoce du matériel agricole ;
- Main d’œuvre et matériel pour la lutte ;
- Frais vétérinaires.
Remarque : en année de pullulation, le coût des dégâts d’une exploitation de 70 ha s’estime entre 10 à 20 000 euros en moyenne, allant jusqu’à 40 000 euros.
La perte de fourrage et la mise en place de la lutte peuvent être indemnisées par le FMSE à 75%.
Pour l’environnement
- L’érosion des sols : la couche de racines n’existe plus pour maintenir le sol en cas de grosses pluies ;
- Incidences sur la flore : les prairies perdent énormément en richesse floristique. Les plantes de moindre intérêt font leur apparition (chardons, rumex et plantain) ;
- Incidences sur la faune sauvage : les prairies ne peuvent plus accueillir les communautés d’insectes dépendantes des surfaces herbacées ;
- La qualité de l’eau : d’innombrables campagnols urinent, défèquent et meurent autour des points d’eau. Certains tombent dans les puits d’eau. L’eau est l’une des voies de transmission de certaines maladies (ex : la leptospirose).