Vigilance ! La mouche mexicaine des fruits ou Anastrepha ludens

Vigilance ! La mouche mexicaine des fruits ou Anastrepha ludens

La mouche mexicaine des fruits ou Anastrepha ludens est un organisme de quarantaine prioritaire (OQP). Cela signifie que

  • (option 1) la présence de cette mouche représente une menace potentielle sur un plan économique, environnemental et/ou sanitaire de par les dommages qu’elle peut provoquer.
  • (option 2) la présence de cette mouche est susceptible d’avoir des impacts inacceptables sur un plan économique, environnemental et/ou sanitaire.

L’État demande à tous (particuliers et professionnels) une grande vigilance et un signalement immédiat aux services concernés (DRAAF/SRAL et FREDON de votre région). À ce jour, elle n’a toujours pas été détectée sur notre territoire.

 

Comment reconnaitre la mouche mexicaine des fruits ?

Comme la majorité des diptères du genre Anastrepha, les ailes (7-9 mm) de la mouche mexicaine des fruits ont un aspect caractéristique : deux motifs imbriqués en forme de V inversés sont visibles dans la partie apicale.
Cependant, l’identification au niveau de l’espèce nécessite une dissection de l’ovipositeur des femelles.

La femelle adulte pond ses œufs (blancs et d’environ 1,5 mm) sous la peau du fruit, et probablement proche du noyau grâce à son long ovipositeur. Les larves émergent 6 à 12 jours après la ponte et se nourrissent de l’intérieur du fruit pendant 15 à 30 jours. Elles sont blanchâtres, mesurent entre 6 et 12 mm et ne sont pas identifiables avec certitude.

La pupaison se passe dans le sol, sous la plante hôte, d’où émergent les adultes après 15 à 19 jours (ce délai est allongé quand les températures sont basses).

En cas de doutes, contactez les services concernés (DRAAF/SRAL et FREDON de votre région).

 

Quels sont les dommages caractéristiques la mouche mexicaine des fruits ?

 

Les Citrus et le manguier sont les principales plantes-hôtes de la mouche mexicaine alors que le goyavier et le pêcher représentent des hôtes occasionnels. Les observations rapportées sur d’autres fruits n’ont pas eu d’incidence économique jusqu’à présent.

Les dommages sont liés à la croissance des larves qui se nourrissent de l’intérieur des fruits infestés.  Les traces de ponte sont difficilement visibles et les dégâts à l’intérieur du fruit peuvent être déjà importants avant que n’apparaissent les symptômes extérieurs (réseau de galeries accompagné de pourriture, exsudats pour les fruits très sucrés).

 

 

 

 

 

 

 

 

D’où vient-elle ?

Originaire du Mexique, cette mouche est également présente en Amérique centrale, en Argentine et en Colombie. Elle a été interceptée aux États-Unis.

Le déplacement naturel des adultes, qui peuvent parcourir jusqu’à 135 km, est un moyen de dispersion important. Le principal facteur d’introduction de la mouche mexicaine des fruits dans les zones non touchées est le transport de fruits infestés par les larves – en particulier les mangues, les Citrus et, dans une moindre mesure, les pêches. Il existe également un risque d’introduction par le transport de pupes dans le sol ou autre milieu de culture de plantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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