Bien connaitre la pyrale du buis !

Originaire de la Corée, de Chine et du Japon, la pyrale du buis a été observée pour la première fois en Europe dans le Sud-Est de l’Allemagne et au Pays Bas en 2007. On la retrouve très vite en France (2009).

De la famille des lépidoptères, ce papillon de nuit est capable d’effectuer trois générations par an (de mars à novembre). Blanc et gris, entre 3 et 4 centimètres d’envergure, le papillon prend son envol durant le mois de juin et va pondre entre 5 et 20 œufs jaune pâle sur la face inférieure de chaque feuille de buis (900 œufs en moyenne par femelle).

L’éclosion donne naissance à des chenilles vertes claires rayées longitudinalement par des bandes vertes foncées et noires. D’une longueur de 4 centimètres en moyenne, chaque chenille dévore environ 45 feuilles en 4 semaine, tisse un cocon, s’y loge pendant 3 semaines et en sort métamorphosée en papillon.

Impacts et symptômes :

Les dégâts causés par la pyrale sont considérables et provoqués rapidement. L’infestation se remarque tardivement car les buis sont attaqués de l’intérieur. Le feuillage s’assèche et brunit, s’ensuit une défoliation qui peut détruire une haie en une saison. L’écorce n’est pas non plus épargnée. On remarque aussi des fils de soie et des déjections vertes sécrétés par les chenilles. Une fois affaibli par la pyrale, le buis devient vulnérable à d’autres maladies (attaques fongiques par exemple).

Dessèchement et brunissement du feuillage / Présence de fil de soie et de déjections vertes

Moyens de lutte :

– Traitement insecticide : les pyréthrinoïdes sont efficaces mais non sélectifs, le diflubenzuron est un régulateur de croissance des insectes mais il doit être appliqué juste après l’éclosion des œufs.

– Traitement biologique à base de Bacillus thuringiensis. C’est une bactérie qui produit une substance toxique dans l’intestin des chenilles, l’empêchant ainsi de s’alimenter.

– La mésange serait un prédateur efficace face à la pyrale.

– Il existe aussi des pièges à phéromone contre le papillon.

– L’utilisation de filets anti insectes sur les buis est un bon moyen de les protéger contre les papillons.

– Des études sont en cours par l’INRA sur une micro-guêpe (Trichogramme) capable de parasiter les œufs des pyrales. (Projet SaveBuxus : Plante et Cité en collaboration avec l’INRA et la société KOPPERT).