Le campagnol terrestre

Carte d’identité

Parc National des Écrins

NOM COMMUN : Campagnol terrestre
NOM SCIENTIFIQUE : Arvicola amphibius

DESCRIPTION PHYSIQUE :

mesurant entre 12 et 22 cm (soit la taille d’une main environ) pour un poids de 80 à 160 g, c’est le plus gros des trois campagnols classés nuisibles ;
de couleur brune parfois roussâtre ;
une tête volumineuse et arrondie ;
des petites oreilles presque invisibles ;
c’est aussi le plus trapu, avec une encolure très peu marquée.

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE :
Massif central, Pyrénées, bassin de la Garonne

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Une vie sous terre

Également appelé rat taupier, ce gros campagnol fouisseur creuse le sol pour s’y nourrir et se reproduire. Il est alors difficile de l’apercevoir. C’est pourquoi il est important de bien reconnaître les indices qu’il laisse pour confirmer sa présence.

Le campagnol terrestre creuse le sol avec ses dents et évacue la terre vers la surface avec son museau. La terre remontée en surface, sous forme de monticule appelé tumuli ou tumulus, est à l’origine d’une grande partie des problèmes pour les systèmes agricoles.

Reconnaître les indices S’informer sur les dégâts Photos Vidéos

Un grand amateur de plantes

Cet herbivore se nourrit sous terre, de racines, de bulbes, et de rhizomes. Il a une préfèrence marquée pour les graminées, les légumineuses et surtout les pissenlits. Il lui arrive aussi de venir manger en surface les parties aériennes des plantes, notamment la nuit. Il peut avaler l’équivalent de son poids au cours d’une journée.

En très grand nombre, les campagnols terrestres ravagent la flore des parcelles.

On le trouve principalement dans les zones herbagères de hautes et moyennes montagnes. En Occitanie, il est connu comme nuisible des prairies et des pâturages du Massif Central et des Pyrénées.

Il peut aussi causer d’importants dégâts dans les cultures céréalières, maraîchères et en arboriculture (plantations de kiwis, de pommiers, d’arbres ornementaux). Il s’attaque en effet également aux racines et à l’écorce des arbres.

Un expert en reproduction

Le campagnol terrestre a une capacité de reproduction prodigieuse ce qui fait que les populations peuvent rapidement exploser en nombre :

il se reproduit très jeune, seulement 6 à 7 semaines après la naissance ;
il peut avoir plusieurs portées dans l’année ;
une portée peut contenir 4 à 6 petits.

En une année, un hectare de prairie peut passer de quelques dizaines de campagnols à plus de 1 000. C’est ce qu’on appelle une pullulation.

Des pullulations cycliques

Elles ont lieu tous les 4 à 5 ans dans le Massif Central et tous les 8 à 10 ans dans les Pyrénées, et durent environ 2 ans. Les années de pullulation provoquent des pertes économiques catastrophiques pour les exploitations agricoles.

Les pullulations sont aujourd’hui plus rapprochées et durent plus longtemps qu’auparavant. Des changements dans notre environnement rendant le territoire propice à la reproduction explosive des campagnols sont probablement à l’origine de cette accélération du rythme des pullulations :

des prairies plus riches et plus grandes (pratiques agricoles intensifiées, paysages moins structurés) ;
le changement climatique avec des hivers plus doux ;
la continuité du paysage favorisant le déplacement et la colonisation de nouveaux territoires par les jeunes campagnols ;
une diminution de la surveillance du territoire (réduction du nombre d’agriculteurs et déprise agricole).

Vous subissez des problèmes de campagnols sur votre exploitation ? Contactez-nous.

Une prairie après une pullulation de campagnols terrestres.