La Bactériose du Kiwi
Nom vernaculaire : Bactériose du Kiwi
Agent pathogène : Pseudomonas syringae pv. actinidiae (PSA)
Plantes hôtes : toutes les variétés de kiwi, avec une sensibilité accrue pour les kiwis à chair jaune et les kiwis précoces à chair verte (summer kiwi)
Vecteurs : propagation très rapide à travers le matériel végétal infecté, matériels agricoles, outils de taille, équipements, pollen, pluie
Impacts : l’attaque du chancre bactérien cause un affaiblissement du plant de kiwi menant à sa mort à plus ou moins long terme. La maladie entraine aussi des pertes de récolte significatives.
Généralités et modes de contamination
Présent dès 1992 au Nord de l’Italie, le PSA n’est identifié en France que depuis juillet 2010. Cette même année, il sera officiellement détecté au Portugal et en Nouvelle-Zélande.
Il s’agit d’un organisme qui n’est ni de quarantaine, ni de lutte obligatoire. Il est en revanche considéré comme un danger sanitaire important pour la filière. Il est inscrit sur la liste A2 de l’OEPP suite à des dégâts observés en Europe.
La bactériose du kiwi serait propagée par le vent et la pluie, ainsi que par les équipements utilisés pour la taille. Les fleurs, les blessures de taille et celles laissées par la chute des feuilles sont des portes d’entrée possibles de la bactérie. En conséquence, la période d’infection atteint son apogée à la fin de l’automne ou au début du printemps et le phénomène est probablement accentué par la pratique de la taille d’hiver.
La bactérie se multiplie et se répand dans la plante à partir du point d’infection. La bactérie atteindrait autant les pieds mâles que les pieds femelles.
Cette bactérie ne présente aucun danger pour les hommes et les animaux.
Symptômes
Sur Fleur
Les anthères prennent une couleur foncée et se nécrosent (peut atteindre l’ensemble de la fleur). Attention, ces symptômes ne sont pas spécifiques et sont difficiles à détecter.
Moyens de lutte
A l’heure actuelle, aucun produit phytosanitaire n’est disponible pour les traitements curatifs de cette maladie.
Une surveillance régulière des vergers est indispensable pour détecter le plus rapidement possible les premiers symptômes de la maladie. Il est possible de réaliser des traitements préventifs à base de cuivre durant l’automne et la période hivernale, ainsi qu’après la taille des vergers (Liste de préparations phytopharmaceutiques utilisables en traitement préventif – E-phy).
En cas de symptômes douteux, prévenir les techniciens de votre organisation professionnelle, le Service Régional de l’Alimentation de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF/SRAL) de vôtre région, ou la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) en vue de prélèvements.
Afin d’éviter au maximum la propagation de la bactérie, il est indispensable de prendre des précautions lors de l’entretien du verger : limiter la taille et les éclaircissements qui sont autant de portes d’entrée pour la bactéries, et bien désinfecter les outils avec une solution à base d’alcool à 70%. Si du matériel infecté est détecté, il doit être coupé bien en dessous de la zone visuellement atteinte, sorti du verger et brûlé afin de limiter la propagation de la maladie.
Si un arbre est trop contaminé, il convient de l’arracher et de le détruire.
Réglementation
L’agent causal de la Bactériose du Kiwi, Pseudomonas syringae pv. actinidiae, n’est pas réglementé au niveau européen, et il ne l’est plus au niveau national depuis le 14/12/2019. La lutte contre cet organisme nuisible n’est donc pas obligatoire.