Vigilance ! Le Dendrolimus sibiricus
Vigilance ! Le Dendrolimus sibiricus
Le Dendrolimus sibiricus est un organisme de quarantaine prioritaire (OQP)[1].
Cela signifie que :
- (option 1) la présence de ce lépidoptère représente une menace potentielle sur un plan économique, environnemental et/ou sanitaire de par les dommages qu’il peut provoquer
- (option 2) la présence de ce lépidoptère est susceptible d’avoir des impacts inacceptables sur un plan économique, environnemental et/ou sanitaire.
L’État demande à tous (particuliers et professionnels) une grande vigilance et un signalement immédiat aux services concernés (DRAAF/SRAL et FREDON de votre région). À ce jour, il n’a toujours pas été détecté sur le territoire français.
Comment reconnaitre le Dendrolimus sibiricus ?
La femelle adulte pond ses œufs par petits groupes sur les aiguilles, les branches (plutôt dans la partie basse du houppier) et parfois même le tronc. On compte en général 200 à 250 œufs ovoïdes, brun jaunâtre à verdâtres, d’environ 2mm de long.
Les jeunes chenilles apparaissent en juin/juillet et se nourrissent des aiguilles de tous types de résineux, sur lesquelles on les trouvera majoritairement. Elles se nourrissent jusqu’à l’automne avant de descendre pour l’hiver dans la litière organique. Elles en ressortent au printemps et grimpent sur les troncs pour accéder au feuillage où elles se nourriront jusqu’à l’automne.
Leur cycle pouvant durer jusqu’à 2 ans (1 an sous climat chaud), les chenilles mesurent 5-7 mm de long à l’éclosion et jusqu’à 50-80 mm en fin de développement larvaire, ce qui la rend très reconnaissable et aisément repérable sur les aiguilles. Elle est de couleur noirâtre, légèrement velue, avec de légères tâches orangées tout le long de l’abdomen.
Les chenilles peuvent également consommer l’écorce des jeunes rameaux. Elles retourneront passer leur second hiver dans la litière. Elles finiront leur développement larvaire après 5 à 7 mues larvaires et leur dernière consommation de feuillage au printemps avant de se nymphoser en mai-juin, dans les houppiers des arbres, où de longues et larges nymphes seront visibles, même d’assez loin.
Les adultes volent de mai à juin : ce sont de grands papillons (envergure de 4 à 6 cm chez le mâle, jusqu’à 10 cm chez la femelle), aux ailes présentant un motif en nuances de marron avec un point blanc caractéristique au centre des ailes. Une des paires d’elles présente un motif en nuances de marron, l’autre est plus unie.
En cas de doutes, contactez les services concernés (DRAAF/SRAL et FREDON de votre région).
Quels sont les dommages caractéristiques de Dendrolimus sibiricus ?
Dans son biotope d’origine, il affecte la très grande majorité des conifères (pins, épicéas, sapin, mélèze).
En France, les forêts de montagne ou du nord du pays sont probablement exposées à un risque plus fort que les forêts en plaine ou dans le sud de la France. La consommation des aiguilles par les chenilles conduit à des défoliations pouvant être très fortes et à l’origine de mortalités massives des arbres hôtes
D’où vient-il ?
Il est actuellement présent en Sibérie, au nord-est de la Chine, au nord de la Mongolie et en Corée du nord.
Pour plus d’information :
[1] Les organismes de quarantaine sont des organismes nuisibles qui ont une importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui ne sont pas encore présents dans cette zone, ou bien s’ils sont présents, le sont à distribution restreinte. Ils font l’objet d’une lutte officielle