Projet d’écopâturage sur les Ambroisies dans le lit du Gardon (30)

Dans le cadre du PAT (Plan Alimentaire Territorial) d’Alès-Agglomération, une action sur du pastoralisme est expérimentée à la demande du maire d’Alès (Max ROUSTAN) et du Président d’Alès Agglomération (Christophe RIVENQ) conjointement par le service Ruralité, les services techniques d’Alès Agglomération et l’EPTB Gardons.

L’intérêt de la mise en place d’un pâturage par des brebis est de remplacer la fauche mécanique dans le lit du Gardon effectuée habituellement par une quinzaine de personnes. Cette fauche est coûteuse et carbonée même si elle permet de gérer plusieurs espèces exotiques envahissantes (EEE) dont la Renouée du Japon, la Canne de Provence et les Ambroisies (Retrouvez le guide des 10 plantes exotiques envahissantes préoccupantes d’Occitanie).

Fruit d’une rencontre et d’une discussion sur les pentes du terril d’Alès, Rémi CAPELIER – berger à Cendras – est venu avec son troupeau en mai 2023 pour passer la saison avec ses 150 brebis et 5 chèvres.

Signalisation du projet. L’information au grand public est primordiale ! ©FREDON Occitanie

C’est un projet complexe à mettre en œuvre (situation urbaine, lit de rivière, infrastructures à mettre en place, etc…), mais très intéressant à tous points de vue, y compris celui de la lutte contre les ambroisies !

FREDON Occitanie et l’EPTB Gardons ont donc saisi l’occasion pour effectuer un suivi floristique simplifié sur les Ambroisies. C’est ainsi que sont relevés 3 « transects » représentatifs sur les atterrissements du Gardon. Deux opérations de comptage ont eu lieu, les 16 juin et 28 juillet derniers. Un 3ème comptage sera fait fin septembre. Les zones inventoriées ont été repérées, pointées au GPS et matérialisées par l’EPTB pour pouvoir être suivis sur plusieurs années.

Les brebis parcourent 5 kms aller-retour par jour, la pression de pâture est constante sur l’ensemble du linéaire. L’effet sur les ambroisies est visible ! Les pieds sont régulièrement broutés et, au 28 juillet, aucun des plants ne commençait à présenter un épi floral, contrairement à ceux des zones non pâturées alentour.

Ce suivi, qualitatif, est une première pose de jalons pour des observations plus poussées en 2024 si le projet de pâturage peut se maintenir, ce que l’on espère vivement.

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