Vous pouvez retrouver ci-contre une vidéo explicative réalisée par l’Observatoire National des Espèces à Enjeux pour la Santé Humaine qui gère l’Observatoire National des Ambroisies (OA).
Cette vidéo décrit la problématique des Ambroisies sur le thème de l’Ambroisie à feuilles d’armoise quasi-omniprésente sur le territoire métropolitain.
Retrouvez d’autres vidéos ou photos dans nos Ressources.
Les Ambroisies (Ambrosia sp.) sont des plantes de la famille des Astéracées. Elles sont subdivisées en plusieurs espèces dont 3 sont considérées comme exotiques envahissantes faisant l’objet d’un arrêté préfectoral.
Ces 3 espèces ont une biologie et des méthodes de dissémination similaires. Retrouvez les similitudes sur cette page :
Retrouvez sur les pages de chaque espèce des informations plus spécifiques à chacune :
Cette ambroisie est présente dans l’ensemble des milieux (collectivité, bords de route, agricole, forêt, …etc.) et sur l’ensemble du territoire France métropolitaine.
Ambroisie encore cantonnée aux zones agricoles, elle ne manquera pas comme sa cousine à feuilles d’armoise à venir coloniser les bords de route et autres milieux découverts propices à son développement.
En Occitanie, elle n’a été recensée que dans le Gard. Sa particularité est de se développer avec une racine souterraine traçante.
L’ambroisie est une plante annuelle relativement tardive. Cependant des spécificités existent entre les différentes espèces répertoriées sur le sol de France métropolitaine : l’Ambroisie à feuilles d’armoise et l’Ambroisie trifide sont des plantes annuelles et après cette dernière phase d’émission de graines, elles vont mourir et recommencer leur nouvelle génération au printemps suivant. Cela n’est pas vrai pour l’Ambroisie à épis lisse qui va se reproduire par des drageons (système racinaire).
Cycle le plus connu des ambroisies : celui des espèces annuelles. L’ambroisie va germer au printemps à partir du mois d’avril dans nos régions. Cette germination est échelonnée et il est possible de trouver des plantules jusqu’au mois de juillet qui arriveront à développer un épis floral pour donner quelques graines.
Cette capacité de germination sur une aussi longue période explique la difficulté de lutte dans les différents milieux. De plus, après une destruction partielle (coupe, désherbage chimique,…etc.), elle peut réémettre des tiges qui conduiront à des épis floraux puis des graines.
L’ambroisie se développe ensuite en un port buissonnant en « candélabre » pouvant atteindre 4m pour l’Ambroisie trifide.
Les fleurs sont produites en bout de ces tiges buissonnantes et vont émettre du pollen qui se propage à partir de début août avec un pic en septembre jusqu’à un déclin en octobre. Ce pollen est microscopique (entre 18 et 20 µm de diamètre) et transporté par le vent jusqu’à 40km alentour. Un seul pied est capable de produire plusieurs millions de grains de pollen chaque jour. Même rabattue ou taillée, la plante conserve une capacité d’émission de pollen très importante. La capacité d’émission de pollen est conditionnée par les conditions climatiques :
Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) propose un bilan pollinique hebdomadaire et permet d’avoir un suivi précis de l’arrivée des pollens d’Ambroisies.
A la suite de la production de pollen, les fleurs femelles fécondées produisent des graines en grande quantité (jusqu’à 3 000 par pied pour l’ambroisie à feuilles d’armoise). Ces graines ne sont pas propagées par les animaux ou le vent et vont tomber sur le sol à proximité de la plante mère (sauf broyage tardif ou moisson tardive qui vont contribuer à la propagation sur une plus grande zone). Le stock de graines s’accroit chaque année et produit de très nombreuses générations d’ambroisies les années suivantes.
Source : Observatoire des Ambroisies
Ses capacités de colonisation d’un milieu sont donc très fortes. L’année de sa découverte, l’ambroisie pousse en abondance mêlée aux armoises, aux orties, aux chénopodes, aux amarantes et aux érigerons dans ses terrains de prédilection. Les années suivantes, elle peut disparaître du fait d’un couvert végétal germant à l’automne mais ses graines stockées dans le sol conservent leur capacité de germination pendant plusieurs années (jusque 10 ans !). L’ambroisie réapparaîtra immédiatement si une intervention quelconque (culture, travaux, mouvements de terre…) élimine le couvert végétal.
En travaillant la terre pour cultiver ou lors de chantiers, les graines d’Ambroisies peuvent remonter à la surface, augmentant ainsi leur capacité de germination. En effet, il est connu que l’Ambroisie à feuilles d’armoise ne germe quasiment plus en-dessous de 10cm de sol, tandis que pour l’Ambroisie trifide ce seuil peut atteindre 20cm (Guillemin J-P, Chauvel B., 2011).
En milieu agricole, un labour n’est de ce fait pas forcément adéquat car on repousse le problème et on peut finir par mélanger les graines à toute la couche arable. Lors de chantiers ou de déplacement important de terres contaminées, il faut aussi prendre de grandes précautions.
Au delà de sa capacité à coloniser un milieu, l’ambroisie se disperse rapidement :
L’envahissement du territoire français par les ambroisies constitue une préoccupation majeure de santé publique. Afin de renforcer la coordination des moyens de lutte contre cette plante annuelle allergisante, le Ministère chargé de la Santé et l’INRAE ont créé l’Observatoire des ambroisies en juin 2011.
L’observatoire met en valeur et favorise les actions efficaces pour un meilleur contrôle du développement de la plante et une réduction de son impact sur la santé et les milieux. Il a également pour tâche d’encourager la mise en place d’actions de prévention et de lutte, intégrant à la fois la gestion à court terme (production de pollen) et la gestion à long terme (production de semences) de cette plante envahissante, dans un contexte de respect de règles écologiques.
Pour des informations régulières, vous pouvez vous inscrire à la « Lettre de l’Observatoire », lettre d’information sur la situation de l’ambroisie en France.
Un réseau de surveillance de la qualité de l’air par rapport aux quantités de pollens d’ambroisie est également mobilisé sur le territoire, et des bulletins allergo-polliniques sont publiés régulièrement pour informer le grand public (RNSA – Réseau National de Surveillance Aérobiologique).
La réglementation pour la lutte contre les Ambroisies se base sur des arrêtés préfectoraux départementaux pris dans la plupart des départements d’Occitanie. Vous pouvez retrouver ces documents sur le site de l’Observatoire des ambroisies ou sur nos pages dédiées au Référent ambroisie.
En cas d’observation de plants d’ambroisies, il faut localiser et signaler rapidement les zones infestées aux services compétents : la DRAAF et/ou FREDON Occitanie et/ou le Relais Départemental.
Vous pouvez également signaler directement la présence de la plante via la plateforme nationale publique (site internet ou application mobile) :
Pour plus d’informations sur les Ambroisies, consultez le site de l’Observatoire :
Qu’est-ce que l’Ambroisie ?
Où se trouve l’Ambroisie ?
Les risques pour la santé humaine
Comment lutter contre l’Ambroisie
Photos et Vidéos sur les Ambroisies
Documentation
N’hésitez pas à consulter nos ressources : outils de communication, photothèque, ressources référents,…etc.
