[PODCAST] « À la découverte des arbres et de leurs bizarreries avec Catherine Lenne »

Interview de France Inter avec la biologiste Catherine Lenne

 

Troncs biscornus, branches entortillées, écorce multicolore. L’étrangeté de certains arbres révèle leurs incroyables capacités de résilience et d’adaptation. La biologiste Catherine Lenne* nous emmène de branche en branche à la découverte des arbres et de leur bizarreries.

*Catherine Lenne Chercheur en physiologie végétale. Maître de conférences à l’université Blaise Pascal de Clermont Ferrand.

 

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On peut être étrange, bizarre, un peu tordu voire totalement biscornu et être tout à la fois majestueux et sublime. Les arbres le prouvent indéniablement. Pas besoin d’aller très loin pour le constater. Il suffit d’ouvrir les yeux le temps d’une balade le long d’une avenue arborée, au détour de l’allée d’un square ou d’un chemin forestier pour admirer les acrobaties dont sont capables ces géants de bois.

Certains poussent à l’horizontale, d’autres présentent de spectaculaires déformations, d’autres encore se tiennent discrètement la main voire fusionnent complètement. À l’inverse, il existe des arbres timides qui contorsionnent leur feuillage pour ne pas qu’il touche celui du voisin. On peut aussi apercevoir des avaleurs de panneaux de signalisation ou des arbres au tronc complétement évidé qui se portent comme des charmes.

Toutes ces bizarreries, révèlent l’incroyable résilience et l’adaptabilité sans faille de ces êtres immobiles.

C’est ce que raconte Catherine Lenne, biologiste à l’Université Clermont-Auvergne de Clermont-Ferrand dans un livre passionnant intitulé «  Vous avez-dit biz’arbres ?  » aux éditions Belin.

Catherine Lenne nous emmène de branches torsadées en troncs penchés à la découverte des plus beaux spécimens d’arbres étranges qu’elle a croisé sur sa route.

Débusquer les bizarreries

L’un de ses objectifs en écrivant ce livre est de montrer à quel point les arbres s’éloignent des normes et présentent tous des bizarreries, que ce soit par nature ou par accident. Certains arbres, dits « timides », restent à bonne distance de leurs voisins… Ils sont un bon exemple pour comprendre les capacités des arbres à percevoir leur environnement et leurs congénères. Catherine Lenne et son équipe étudient justement la sensibilité et la proprioception des arbres : des thématiques fascinantes qui nous aident à comprendre leurs spécificités.

 

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Source : France Inter