ALERTE : les chenilles processionnaires sont de retour !

Avec leurs poils urticants, les chenilles processionnaires posent un vrai problème de santé publique

 

En France, il existe deux espèces de chenilles processionnaires ayant un impact sur la santé humaine : la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pytiocampa) et la processionnaire du chêne (T. processionea). On les surnomme processionnaires car elles se déplacent en file indienne.

  • La chenille processionnaire du pin est présente sur une très large partie du territoire, essentiellement dans le sud, le centre et l’ouest de la France. On la croise majoritairement entre janvier et mai. Elle est brun orangé. Plus d’informations ici

 

  • La chenille processionnaire du chêne est essentiellement présente dans le nord-est, la région parisienne et le nord-ouest de la France, et peut être présente dans des régions du sud. On la croise majoritairement entre avril et juillet. Elle est plutôt grise argentée. Plus d’informations ici

Un risque pour la santé

Dangereuse à cause de ces poils urticants, dites aussi soies, qui se détachent très facilement du corps de la chenille lorsqu’elle se sent menacée. Transportés par le vent, ils peuvent atteindre leur cible à plusieurs dizaines de mètres.

Les poils urticants contiennent une protéine toxique très irritante et inflammatoire : la thaumétopoéine. Le poil se casse et la toxine libérée peut provoquer des réactions inflammatoires notamment sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), les yeux (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire), parfois graves chez les personnes ou les animaux qui y sont exposés.

Si un animal est touché, il faut consulter sans tarder un vétérinaire, ou appeler un centre antipoison vétérinaire. Parmi les signes à prendre en compte, il y a une salivation importante du chien.

Les bonnes actions à adopter face aux chenilles

Source : ANSES

Comment luttons nous ?

Les chenilles processionnaires, classées en espèces nuisibles pour la santé depuis avril 2022 (Décret n°2022-686), obligent les autorités à mettre en place des stratégies pour lutter contre leur prolifération. Il existe plusieurs approches, variables selon les régions et l’ampleur du problème. Même s’il n’existe pas à ce jour de méthode permettant une éradication complète, la gestion des populations se fait par différents moyens :

Mesures préventives
  • Améliorer la biodiversité des peuplements (inclure des feuillus).
  • Éviter les plantations de pins dans les secteurs favorables au ravageur.
  • Favoriser l’implantation de prédateurs (nichoirs à mésanges).
Piégeage
  • Utiliser des pièges pour capturer les chenilles lors de leur descente des arbres.
  • Utiliser une phéromone de synthèse pour capturer les papillons mâles.
Lutte mécanique
  • Couper et brûler les branches porteuses de nids (échenillage)
Lutte biologique
  • Traitement spécifique des stades larvaires de lépidoptères par un insecticide à base de Bacillus thuringiensis.

 

On lutte aussi grâce à la sensibilisation du grand public au travers des fiches d’information, de publication de guides informatifs et autres supports de communication. Grâce aux signalements réalisés par les observateurs publics comme privés on peut mettre en place des stratégies de luttes. >> N’hésitez pas à partager vos observations pour le BSV JEVI Occitanie ! <<

 

 

Pour plus d’informations, >> lire l’article de l’ANSES <<.

Sources :  ANSES, FREDON Occitanie