Jamais 2 sans 3 : le SIECT poursuit son action de préservation de la qualité de l’eau du captage de Cap Blanc !

Le Syndicat intercommunal des eaux des coteaux du Touch (SIECT), avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Adour-Garonne et le soutien technique de la Chambre départementale d’agriculture 31 et de FREDON Occitanie, a renouvelé son plan d’action territorial pour 5 années supplémentaires.

Le captage de Cap Blanc (Lavelanet de Comminges, 31) est classé prioritaire du fait de sa vulnérabilité qualitative vis-à-vis des pollutions diffuses (nitrates et pesticides), et de sa localisation stratégique étant le seul captage du secteur alimentant 5 communes en eau potable.

Dans un objectif de restauration et préservation de sa ressource, la Régie Intercommunale d’Eau et d’Assainissement (RIEA) de Cazères et Couladère, a porté un premier Plan d’action Territorial (PAT1), 2012 à 2016, poursuivi pour 5 années de plus par un deuxième PAT (PAT2, 2017-2021).

Le SIECT, disposant de la compétence eau potable depuis 2019 et donc en charge de l’animation de ce PAT2 depuis cette date, a souhaité renouveler ce PAT pour 5 années supplémentaires.

Après 10 années d’animation marquée par des actions phares comme la sensibilisation des acteurs du territoire, l’accompagnement au changement de pratiques des agriculteurs par la Chambre départementale d’agriculture de la Haute-Garonne (CDA31) et, enfin l’acquisition de 15ha dans le périmètre de protection rapproché (PPR) du captage associé à la mise en place de baux environnementaux, le SIECT a souhaité renouveler une troisième fois son PAT.

En effet, même si les deux démarches précédentes présentent des résultats positifs avec une amélioration significative de la qualité de l’eau du captages (baisse régulières des concentrations en nitrates et absence de détection de produits phytosanitaires pertinents, notamment S-Métolachlore et ses métabolites, et de dépassement du seuil des 50mg/l pour les nitrates), grâce notamment à tout le travail engagé par les agriculteurs du territoire, il est important de poursuivre cette bonne dynamique.

L’objectif du PAT3 sera donc de conforter ces résultats en poursuivant la baisse des concentrations en nitrates en particulier pour l’eau brute, en s’inscrivant dans une protection pérenne de la ressource, et en investiguant  les raisons de la différence de concentration en nitrates entre le captages et le piézomètre situé en amont du captage.

Pour répondre à ces objectifs, le plan d’actions a été construit autour de quatre volets :

  • Réduction des pollutions d’origine agricole
  • Poursuivre la sensibilisation et le suivi de l’impact des pressions non agricoles
  • Assurer un suivi de la qualité de la ressource
  • Assurer l’animation du PAT

 

Focus sur trois actions phares du ce PAT 3 !

Approfondir la connaissance des facteurs de vulnérabilités aux nitrates du PPR

Un diagnostic approfondi des facteurs de vulnérabilité du périmètre de protection rapproché du captage aux nitrates sera réalisé en début de PAT3. Celui-ci aura pour objectif d’investiguer les raisons de cette différence de concentration entre le captage et le piézomètre. Il permettra également d’affiner le ciblage des actions de conseil et d’acquisition foncière.

Poursuite de l’accompagnement individuel des agriculteurs

Ce conseil individuel sera centré sur les pratiques ayant un impact sur les nitrates et vise une prise en charge totale du coût de réalisation du Plan Prévisionnel de Fumure (PPF) par la AEAG et le SIECT. Ce point constitue un des principaux freins identifiés pour mobiliser les agriculteurs non engagés dans la démarche.

En parallèle et afin de s’inscrire dans une préservation pérenne de la ressource, les agriculteurs seront également accompagnés dans la réduction globale des usages de produits phytosanitaires, pour aller au-delà du choix fait dans le PAT2 d’axer le conseil sur la substitution du S-Métolachlore.

L’objectif du SIECT et de la Chambre est de s’approcher de 100% d’agriculteurs professionnels ayant des parcelles sur l’AAC suivis en conseil individuel. Pour cela, la  Chambre d’agriculture va notamment augmenter les moyens humains dédiées à l’accompagnement des agriculteurs de l’AAC.

L’arrivée de cette nouvelle équipe de conseillers, ainsi que le renouvellement de ce PAT, sera l’occasion de mettre en place une méthode de suivi concertée et structurée des résultats du programme d’actions notamment en termes d’évolution des pratiques agricoles.

Développer une agriculture compatible avec la préservation de la qualité de l’eau des captages sur les parcelles acquises par le syndicat

À ce jour, avec le soutien technique de la Safer Occitanie et financier de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, le syndicat a acquis 15.5ha au sein du PPR dont l’achat s’accompagne d’une mise en fermage sous bail environnemental et d’un contrat de prestation de service.

En parallèle de la poursuite de cette action d’acquisition, le syndicat souhaite engager un travail pour identifier des activités agricoles non impactantes pour la qualité de l’eau du captage. Un groupe de travail « Devenir des parcelles acquises » va alors être mis en place. L’objectif étant d’accompagner les exploitants agricoles vers des projets d’agroécologie pour allier maintien de l’usage agricole de ces parcelles et préservation de la qualité de l’eau du captage.

Des études à la parcelle seront réalisées dans ce but et le choix final sur le type d’agriculture qui sera mis en place se fera en concertation avec l’exploitant en place.