[Chenilles processionnaires] – Les mesures à mettre en œuvre en automne
Méthodes de luttes contre la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa)
Le mois de septembre est une période propice pour agir en faveur des oiseaux prédateurs de la processionnaire du pin. Les papillons sont toujours présents et pondent sur les aiguilles des ooplaques contenant environ 200 oeufs. Ces derniers écloront au bout de 30 à 45 jours d’incubation.
Septembre est la période d’intervention idéale pour installer 8 à 20 nichoirs à Mésanges charbonnières (Parus major) par hectares sur la zone à protéger. Les mésanges charbonnières se nourrissent d’oeufs et de chenilles processionnaires au stade L4-L5 durant la période de nourrissage des petits.
Des pièges à phéromones peuvent encore être installés en climat méditerranéen étant donné la présence de papillons jusqu’en octobre. Les mâles peuvent être capturés dans plusieurs types de pièges dont les piège collecteurs avec huile et eau qui sont les plus efficaces.
Enfin, dès septembre, l’utilisation d’un produit homologué (bactérie Bacillus thuringiensis var. kurstaki sérotype 3a-3b) permet de tuer les jeunes chenilles s’alimentant des aiguilles. Ce produit phytosanitaire peut être utilisé par des professionnels disposant du certiphyto, avec parcimonie et sur des zones d’infestation massive, accès difficile aux nids, arbres de grande taille non échenillables. Il nécessite de nombreuses conditions d’usage à respecter scrupuleusement (agent disposant du certiphyto, conditions climatiques précises, respect des zones non traitées obligatoires, port d’équipement de protection individuelles…). Ce produit contient également de nombreux risques avec impact direct sur les lépidoptères non cibles et impact indirect sur les insectes prédateurs et parasitoïde de la chenille processionnaire. Il n’est pas compatible avec le Label Terre Saine.