[AGRICULTURE] Préparez votre gestion estivale en interculture
FREDON Occitanie contribue chaque mois au Bulletin Sanitaire Végétal (BSV) Grandes Cultures en publiant une page dédiée aux ambroisies, en annexe du bulletin diffusé par la Chambre Régionale d’Agriculture Occitanie (CRAO).
Retrouvez notre article du BSV Grandes Cultures de juillet : [Télécharger le BSV n°2907 ]
Attention aux levées d’ambroisie qui suivent les moissons. L’interculture permettra de les gérer en les empêchant de fleurir et d’arriver à grenaison.
En infestation sur vos cultures de printemps :
Il est désormais difficile d’intervenir mécaniquement. Si l’infestation est très faible, un désherbage manuel reste une opération très efficace et sera largement rentabilisé pour les années suivantes.
En attendant de pouvoir mettre en place des opérations pour éviter la grenaison des ambroisies et un taux élevé d’impuretés dans la récolte (écimage juste avant récolte, broyage des parties les plus infestées avant grenaison en dernier recours, nettoyage des outils), il est recommandé de surveiller vos entrées de bordures de parcelles, et de les tenir propres pour que ce ne soit pas une zone de recontamination.

Ambroisie trifide en entrée de champ. Une destruction manuelle (arrachage ou sarclagle sous le collet) permettra d’éviter la grenaison et donc la progression de l’ambroisie l’année suivante
En bordure de parcelle
Les bordures de parcelles, de même que les zones où la culture est clairsemée, sont des lieux de pleine lumière, favorables au développement rapide des ambroisies. On peut observer ici des ambroisies à feuilles d’armoise et trifides sur des bordures ou en entrée de champ.
Pour ne pas les laisser grainer et contaminer vos parcelles, il conviendra de les détruire (arrachage manuel s’il y en a peu ou fauche au moment de leur montée en fleur, fin juillet – puis répéter les fauches à 5 semaines d’intervalles à cause du recépage des plants d’ambroisie). L’utilisation de désherbants chimiques à ces stades avancés sera inefficace et risque d’induire très rapidement des résistances.
Après les moissons
Après les moissons (pailles, colza…), sur les terres initialement infestées, les plantules d’ambroisies – qui étaient « en attente » – se développeront très vite puisqu’elles ne seront plus en compétition pour la lumière avec la culture récoltée. A ce moment-là, une intervention mécanique superficielle (passage croisé de déchaumeur par exemple) permettra de les détruire. C’est tout l’intérêt des rotations avec cultures d’hiver et de l’arrêt provisoire des cultures de printemps si la pression des ambroisies est très élevée.
Une surveillance durant l’été et des interventions si besoin sont ensuite à effectuer pour pallier tout risque de reprise ou pour gérer les nouvelles levées. Attention, si la gestion est faite en chimique sur des stades trop avancés (plus de 8 feuilles) : le risque d’échec, et d’induction de résistances est très élevé.
Attention également : en cas de fauche ou broyage, surveiller la reprise des plants et repassez avant nouvelle épiaison/floraison, (souvent 3 à 5 semaines après, selon le stade).

Illustration de la pousse des ambroisies derrière la moisson, et des problématiques de bordures de champ
Vous pouvez également approfondir vos connaissances sur le sujet en consultant la nouvelle page Ambroisie et agriculture publiée sur le site national de l’Observatoire des Ambroisies : Ambroisie et agriculture – Ambroisie Risque