[Ambroisies] Lutte en milieu agricole

Il est désormais difficile d’intervenir mécaniquement contre les ambroisies dans les cultures de printemps. Si l’infestation est faible, un désherbage manuel reste une opération très efficace et sera largement rentabilisé pour les années suivantes.

En infestation sur vos cultures de printemps :
En attendant de pouvoir mettre en place des opérations pour éviter la grenaison des ambroisies et un taux élevé d’impuretés dans la récolte (écimage avant récolte, broyage des parties les plus infestées avant grenaison en dernier recours, nettoyage des outils), il est recommandé de surveiller vos entrées de bordures de parcelles, et de les tenir propres pour que ce ne soit pas une zone de recontamination.

En bordure de parcelle

Les bordures de parcelles, de même que les zones où la culture est clairsemée, sont des lieux de pleine lumière, favorables au développement rapide des ambroisies. On peut observer ici des ambroisies à feuilles d’armoise et trifides sur des bordures ou en entrée de champ.
Pour ne pas les laisser grainer et contaminer vos parcelles, il conviendra de les détruire (arrachage manuel s’il y en a peu ou fauche au moment de leur montée en fleur, fin juillet – puis répéter les fauches à 5 semaines d’intervalles à cause du recépage des plants d’ambroisie). L’utilisation de désherbants chimiques à ces stades avancés sera inefficace et risque d’induire très rapidement des résistances.

Après les moissons (pailles, colza…), sur les terres initialement infestées, les plantules d’ambroisies – qui étaient « en attente » – se développeront très vite puisqu’elles ne seront plus en compétition pour la lumière avec la culture récoltée. A ce moment-là, une intervention mécanique superficielle (passage croisé de déchaumeur par exemple) permettra de les détruire. C’est tout l’intérêt des rotations avec cultures d’hiver et de l’arrêt provisoire des cultures de printemps si la pression des ambroisies est très élevée.

Une surveillance durant l’été et des interventions si besoin sont ensuite à effectuer pour pallier tout risque de reprise ou pour gérer les nouvelles levées. Attention, si la gestion est faite en chimique sur des stades trop avancés (plus de 8 feuilles) : le risque d’échec, et d’induction de résistances est très élevé.