[Agriculture] Ambroisies : préparez votre gestion estivale en interculture

POIS CHICHE et autres CULTURES DE PRINTEMPS

Ambroisies : repérez parmi les adventices vos « zones » d’ambroisies, qu’il faudra éviter de laisser grainer. Surveillez vos entrées et bordures de parcelles pour entretenir avant grenaison.

CULTURES D’HIVER

Ambroisies : Attention aux levées d’Ambroisies qui suivent les moissons. L’interculture permettra de les gérer en les empêchant de fleurir et d’arriver à grenaison.

 

En infestation sur vos cultures de printemps : Il faut essayer d’éviter à tout prix la grenaison des ambroisies. C’est une plante envahissante, avec une très grande production de graines par pied, elles-mêmes à durée de vie très longue.

En attendant de pouvoir mettre en place des opérations pour éviter la grenaison des ambroisies et un taux élevé d’impuretés dans la récolte (écimage avant récolte, broyage des parties les plus infestées avant grenaison en dernier recours, nettoyage des outils), il est recommandé de surveiller vos entrées de bordures de parcelles, et de les tenir propres pour que ce ne soit pas une zone de recontamination.

Exemple d’une infestation d’un champ de pois-chiches. (Gard, secteur Lédignan (30) – photo FREDON Occitanie, 20 juin 2024).

 

Lors de la récolte, il est hautement recommandé de nettoyer au mieux les outils et  moissonneuses en sortie de parcelles afin de ne pas disséminer les graines d’ambroisies à partir du mois de septembre. 

 

En bordures de parcelles : 

Attention à ne pas négliger la présence d’ambroisie sur les bandes enherbées (cf photo) et les détruire (fauche au moment de leur montée en fleur, fin juillet – puis répéter les fauches à 5 semaines d’intervalles à cause du recépage des plants d’ambroisie). Attention également aux Ambroisies en entrée de champ (qui peuvent résister aux désherbants chimiques) et qui peuvent passer inaperçues… avant d’envahir les lieux l’année d’après !  

Notez qu’en cas de très faible infestation, l’arrachage manuel est la solution la plus sûre.  

Photo d’infestation en bordure de Tournesol. Aude, juillet 2023. Les bordures sont souvent sources de réinfestation. 

 

Il faut garder à l’esprit une gestion du problème sur plusieurs années. En cas de forte pression, il est vivement conseillé de faire des cultures d’hiver plusieurs années de suite. Les ambroisies n’y sont pas concurrentielles, et on les gère alors en interculture (destruction avant grenaison, déstockage par faux-semis d’été) comme préconisé ci-dessus.  

  Après les moissons des cultures d’hiver : 

Après les moissons (pailles, colza…), sur les terres initialement infestées, les plantules d’ambroisies – qui étaient « en attente » – se développeront très vite puisqu’elles ne seront plus en compétition pour la lumière avec la culture récoltée. A ce moment-là, une intervention mécanique superficielle (passage croisé de déchaumeur par exemple) permettra de les détruire. C’est tout l’intérêt des rotations avec cultures d’hiver et de l’arrêt provisoire des cultures de printemps si la pression des ambroisies est très élevée.  

Une surveillance durant l’été et des interventions si besoin sont ensuite à effectuer pour pallier tout risque de reprise ou pour gérer les nouvelles levées. Attention, si la gestion est faite en chimique sur des stades trop avancés (plus de 8 feuilles) : le risque d’échec, et d’induction de résistances est très élevé.  

 

Développement de l’ambroisie après moisson (photo FREDON Occitanie 21/07/2023). Les pieds d’ambroisies, déjà là avant récolte, étaient restés au stade rosette sous la culture en raison de la concurrence lumineuse. S’ils ne sont pas détruits, ils feront leur cycle rapidement avec grenaison en septembre.  

 

Source : FREDON Occitanie