
La carte des actions
Déployées localement par les collectivités, les acteurs économiques ou les associations locales, de nombreuses actions sont menées pour protéger la qualité de l’eau sur notre territoire.
Retrouvez sur la carte ci-dessous, en cliquant sur le territoire de captage recherché, les coordonnées de votre interlocuteur local.
Il pourra vous renseigner sur l’état d’avancement de son plan d’action territorial, les actualités ou échéances à venir, vous aiguiller vers le bon outil ou le bon financement pour la protection de la ressource en eau potable.

Quels types d’actions sont déployés localement ?
Quelques retours d’expérience du réseau Captages d’eauccitanie
Le puit communal de Canet-d’Aude a été classé « prioritaire » au vu de la présence d’herbicides et de nitrates au-delà de la limite qualité. Une aire d’alimentation de captage de 530 hectares a été délimitée par arrêté préfectoral et un programme d’action a débuté en 2012. L’animation du projet a connu un second souffle en 2016 avec la mise en application d’un projet cave. La cave coopérative « la vigneronne » est devenue porteuse d’un projet agro-environnemental, en parallèle et en partenariat avec la démarche captage prioritaire portée par la mairie de Canet d’Aude.
Les AAC des puits de Lézan, de Lédignan et de Cardet s’entrecroisent et forment un territoire de 1 400 hectares sur les communes de Cardet, Lézan, Massillargues-Attuech et Tornac. La mise en oeuvre du programme d’action est assurée par une animatrice captage postée à Lédignan depuis 2011. Elle s’appuie sur les associations locales : l’association Grappe3 créée en 2010 par les caves de Tornac et Massillargues-Attuech, l’association Abeille et Sagesse, etc.
Le territoire des Côtes de Thongue est un Secteur d’Intervention Prioritaire à enjeu eau. Il se situe sur le bassin versant de la rivière Thongue, un affluent de l’Hérault, classée en mauvais état chimique par l’Agence de l’Eau et à proximité des Aires d’Alimentation de Captages du Libron et de la Limbardié. Le syndicat de défense de l’IGP Côtes de Thongue est précurseur en matière de protection de l’environnement. Depuis 2008, il s’est lancé dans une démarche plus respectueuse de la biodiversité et de la qualité de l’eau. La démarche est animée par une animatrice agro-environnementale depuis 2014 et en 2017, il est le seul GIEE a avoir été accepté dans le département de l’Hérault. Le syndicat se positionne ainsi
comme un acteur majeur de la protection de la ressource sur son territoire.
L’aire d’alimentation de captage de la Redorte se trouve dans le Minervois (Aude). La ressource souterraine est connectée au réseau superficiel du bassin versant de l’Argent Double, un affluent de l’Aude. La rivière est marquée par la présence d’herbicides (glyphosate et AMPA) et de fongicides et le captage de la Redorte a été classé pour des dépassements de molécules de dégradations de triazines (herbicides interdits d’utilisation depuis plus de 10 ans mais très persistants dans les masses d’eau). Sur le bassin versant de l’Argent Double, l’animation d’une démarche de reconquête de la qualité de l’eau a débuté en 2012.
Au vu d’un taux trop élevè de pesticides détecté dans ses forages, Perpignan Méditerranée Métropole Communauté Urbaine, PMM, a entrepris un programme d’actions pour reconquérir la qualité de l’eau des captages prioritaires d’Estagel, de Cases-de-Pène, d’Espira-de-l’Agly et de Latour de France. PMM a pensé une politique de l’eau globale et innovante afin de pouvoir mobiliser des moyens
importants. Une stratégie collective a été mise en place, les actions ne se limitent pas aux AAC, mais à l’ensemble du territoire. Les 36 communes participent donc, à alimenter un fond de solidarité. Les captages prioritaires sont les projets pilotes, qui permettent de décliner une stratégie et de comprendre comment protéger la ressource eau.
Les nappes Vistrenque et Costières sont des nappes superficielles et vulnérables. Le territoire compte 19 captages classés prioritaires pour des problématiques « nitrates » et/ou « pesticides ». On y retrouve principalement des dépassements de molécules herbicides. Des arrêtés préfectoraux ont été pris pour délimiter les zones de protection et définir les plans d’actions. L’animation est menée par Nîmes Métropole et le Syndicat Vistrenque et Costières en partenariat avec la Chambre d’Agriculture du Gard et d’autres partenaires. L’agriculture occupe entre 75 % et 95 % des zones de protection. Elle se caractérise par une très grande diversité, on retrouve de la vigne, des grandes cultures, des vergers et du maraichage.
Le syndicat a donc opté pour une animation par filières, nous allons opérer un focus sur quelques actions emblématiques.
Le Pays de l’Or est considéré comme le « jardin de Montpellier » : plus de 50 % de ses terres sont dédiées à l’agriculture, ce qui représente 3 000 emplois directs sur le territoire. Mais le territoire connait des problèmes de pollutions des nappes d’eaux souterraines, à la fois par les nitrates et les pesticides, en raison des activités en surface, à la fois agricoles et non agricoles. En vue d’améliorer la qualité de l’eau mais également de maintenir l’activité économique de façon durable, l’Agglo a mis en place une stratégie de reconquête de la qualité de l’eau souterraine baptisée « Objectif Nappe ! ». Ce programme d’actions, établi dès 2011 sur les Aires d’Alimentation de Captage (AAC) comprend depuis 2014 une action spécifique pour le développement de l’agriculture biologique sur les zones de captages.
Murviel-lès-Béziers est une commune précurseur dans la démarche de reconquête de la qualité de l’eau potable. Les captages de la Limbardié sont sujets à des problèmes de pollution par les herbicides depuis le début des années 2000. Dès 2007, et sous l’impulsion du Syndicat Mixte des Vallées de l’Orb et du Libron, la commune se lance dans un « Défi pesticide » en engageant un plan de
désherbage communal. Ce dernier va se poursuivre par la mise en oeuvre d’un programme d’actions à l’échelle de l’aire d’alimentation du captage (AAC) et la création d’un poste de chef de projet en 2010. L’AAC de 5 000 ha correspond au bassin versant du Rieutort et se situe à cheval sur 4 communes : Murviel-lès-Béziers, Causses-et-Veyran, Saint-Nazaire-de-Ladarez et Cabrerolles. Les captages alimentent les communes de Murviel-lès-Béziers et Saint-Geniès-de-Fontedit. Ce territoire est l’un des premiers sur lequel des Mesures Agro-Environnementales (MAE) sont proposées aux agriculteurs.